En tant qu’êtres vivants nous sommes fréquemment amenés à rencontrer des événements qui peuvent engendrer un stress, celui-ci nous poussant à la réaction par le biais de nos ressources. Ce processus implique une certaine quantité d’énergie, permettant alors de relever les défis de la vie. Ainsi, nous nous sentons en vie et conscient de notre propre puissance.
Quelques fois, cette énergie ne va pas être suffisante pour surmonter l’épreuve, c’est alors que nous nous retrouvons comme immobilisés, paralysés et complètement impuissants. S’en suit donc un blocage des informations sensorielles, émotionnelles et cognitives au niveau de la mémoire et du système nerveux. Il peut parfois se produire une génération de perceptions biaisées engendrant dans ces conditions des sentiments inappropriés tels que l’anxiété, la peur, l’angoisse, la culpabilité, la honte par exemple mais aussi des symptômes physiques, ceci pouvant atteindre un état de stress post-traumatique.
Les mouvements bilatéraux alternés vont augmenter notre capacité à différencier les véritables menaces du présent de celles du passé ou même de celles générées par l’imaginaire en activant de nouveaux circuits neuronaux. Parallèlement, le système nerveux parasympathique est sollicité pour ainsi exalter la production d’acétylcholine, l’hormone de la détente. En conséquence, les informations sont retraitées pour laisser un état serein lorsque le souvenir est évoqué.
Cet outils est issu de l’EMDR (Eye Mouvement Desensibilisation and Reprocessing = Désensibilisation et retraitement de l’information par les mouvements oculaires) et de l’IMO (Intégration par les Mouvements Oculaires) auquel vient s’ajouter des stimulations bilatérales alternées auditives et tactiles. Ces méthodes ayant fait leur preuve, on parle ici de « cicatrisation émotionnelle »
Danie Beaulieu PhD dans « L’intégration par les mouvements oculaires »
Comme nous acceptons volontiers l’idée que le cerveau puisse enregistrer un traumatisme en quelques instants, pourquoi ne nous est-il pas possible d’envisager alors qu’il puiss également s’en guérir en quelques secondes et non en plusieurs années ?
JENNIFER BALANÇART-RABOT 